Publié le 1 mars 2015
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Le bien-être des animaux d’élevage et les débats sociétaux qu’il suscite poussent les instances internationales à légiférer sur cette thématique. Si les premiers textes mettaient en avant des obligations de moyens, la directive 2007/47/CE concernant la protection des poulets de chair a ouvert la voie vers une obligation de résultats, impliquant notamment l’évaluation de l’intégrité physique des animaux. Si des outils existent pour les volailles de chair et les pondeuses, rien n’est à ce jour disponible pour la production de canards gras. Afin de disposer d’outils d’évaluation du bien-être adaptés, un travail d’élaboration de grilles spécifiques à la production de canard a été réalisé à différents âges en 2013 (Litt et al, 2015) à partir d’observations et relevés photographiques sur animaux issus de lots produits sur le terrain. Pour assurer la cohérence entre la caractérisation macroscopique des dermatites du coussinet plantaire chez le canard et les aspects histopathologiques associés, un échantillon total de 37 pattes, illustrant la diversité macroscopique des lésions rencontrées, a été prélevé à 3 âges : 4 semaines (fin démarrage, n=10), 12 semaines (fin d’élevage ; n=14) et 14 semaines (fin gavage n=13). Les pattes ont été codées, photographiées, puis des prélèvements ont été réalisés et conservés dans du formol avant préparation, coloration et observation ultérieure au microscope par un laboratoire spécialisé. Les lésions observées correspondent à une dermatite hyperplasique et hyperkératosique très souvent marquée, associée ou non à une inflammation hétérophilique pustuleuse, semblant évoluer, plus ou moins directement, en une dermatite ulcéreuse variablement étendue. Ces lésions correspondent à celles déjà décrites dans d’autres espèces (poulet, dinde, notamment). Leur sévérité, considérant notamment l’ulcération comme le stade ultime aux conséquences les plus délétères, tend à s’accroître avec l’âge de ce dernier. Ainsi, la grille d’évaluation mise en place montre bien une gradation de la sévérité des lésions confirmée d’un point de vue microscopique. Les descripteurs et photographies du référentiel ont été sélectionnés de façon à limiter au maximum la subjectivité.