Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Les textes récents au plan international sur le bien-être tendent de plus en plus vers des obligations de résultats et de responsabilisation des acteurs (formation au bien-être animal, guides de bonnes pratiques…). Pour appuyer les différentes filières avicole et cunicole françaises dans cette démarche, une méthode d’évaluation pratique et partagée du bien-être dans les élevages commerciaux a été développée : la méthode EBENE. La première étape a consisté à définir un cadre conceptuel avec un groupe multi-espèce constitué de professionnels. La deuxième étape a permis de proposer des indicateurs et des méthodes de mesure spécifiques à chaque filière dans le cadre de 5 groupes de travail : volailles de chair (poulets, dindes, canards, pintades, cailles), poules pondeuses, canards gras, reproducteurs et lapins de chair. La troisième étape a permis la prise en compte des points de vue d’autres parties prenantes. Dès le début du processus, des consultations ont eu lieu avec le CIWF et Welfarm et des scientifiques du domaine (INRA, ANSES, ISA Lille, Oniris) sur les méthodes poulets/dindes et poules pondeuses élevées en cage. Des réunions d’échanges entre les filières et d’autres parties prenantes de la société civile (associations, scientifiques, administration, distribution et restauration hors domicile) ont également eu lieu pour partager la méthode EBENE, en tant qu’outil de progrès des filières. Finalement, à ce jour, la méthode intègre toutes les composantes du bien-être et se base sur la grille de principes et de critères établie dans le cadre du projet européen Welfare Quality®. Elle pourrait être utilisée par les éleveurs, les techniciens et / ou les vétérinaires. Des premières propositions de méthodes complètes (avec indicateurs) sont disponibles en poulets et dindes de chair élevés en claustration, lapins de chair et poules pondeuses en cage. Ces méthodes sont en cours de validation et d’adaptation aux élevages plein-air et aux autres espèces. Ainsi, les méthodes proposées évolueront encore courant 2017 suite à la validation scientifique, à la confrontation avec les usagers et les parties prenantes. Les étapes d’agrégation et de représentation des résultats seront ensuite mises en œuvre.