Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

La filière française de canards à foie gras est confrontée comme d’autres filières avicoles à des contaminations salmonelliques. Le canard est un porteur sain de salmonelles qu’elles soient « majeures » (Salmonella sérovar (ser.) Typhimurium ST et Enteritidis SE) ou « mineures » (Salmonella ser. Indiana, Regent…). Un vaccin vivant atténué contre SE et ST a été testé dans des élevages conventionnels de canards mulards destinés à la production de foie gras. Un suivi du portage et de l’excrétion de salmonelles a été mis en place afin de mieux connaitre le comportement des souches vaccinales et leurs efficacités pour réduire le portage de salmonelles sauvages. 7 lots de canards ont été suivis (bactériologie, PCR, sérologie) après une vaccination par l’eau de boisson à un jour d’âge. 3 élevages avaient des historiques de présence de salmonelles mineures et 1 lot avait un historique récent de contamination par ST. 3 lots n’avaient pas d’historique récent de présence de salmonelles sur leurs sites d’élevage. Le suivi bactériologique a montré la présence importante de salmonelles mineures dans les organismes et dans l’environnement dès la première semaine de vie (4 élevages sur 7). De plus, il est difficile de retrouver les souches vaccinales dans les organismes (une seule fois sur un pool foie/rate à J+9) et dans l’environnement (une seule fois à J+18). Les souches sauvages masquent probablement les souches vaccinales durant la bactériologie et la survie/portage faible de ces dernières peut expliquer ces résultats. Aucune souche de salmonelle sauvage n’a été détectée dans l’élevage avec historique d’infection par ST. La vaccination n’a pas empêché le portage de salmonelles mineures comme Salmonella ser. Indiana (même groupe sérologique que ST) probablement en raison de sa présence dès la première semaine de vie, donc avant la mise en place de l’immunité vaccinale. Un suivi des souches vaccinales en condition terrain devrait utiliser des recherches directes sans étape d’enrichissement. Enfin, la lutte contre les salmonelles doit s’appuyer sur une approche globale. La vaccination permet de diminuer la pression infectieuse rapidement, mais son utilité est limitée si l’environnement est fortement contaminé lors de la mise en place d’un lot