Publié le 1 oct. 2005

Téléchargements

Télécharger l'article

L'essentiel

L’objectif de ce travail est de mieux caractériser les troubles appelés communément “digestifs” en recrudescence chez le dindonneau, d’en préciser l’importance et de connaître l’influence d’un paramètre d’élevage, et de la qualité de l’eau de boisson, sur leur apparition. L’étude a été menée entre 20 et 42 jours d’âge, sur 50 lots provenant de 47 élevages différents, situés en Pays de la Loire, Bretagne et région Centre. L’examen de l’historique des pathologies digestives indique que près de trois quart des lots a présenté un syndrome digestif avant42 jours et que 60% de ces syndromes digestifs sont des entérites non spécifiques. Entre 20 et 42 jours, des diarrhées apparaissent en moyenne un jour sur trois, et pour un tiers des lots, trois jours sur quatre. Les signes de dérèglements digestifs sont extrêmement variés et l’autopsie telle que pratiquée en routine ne permet pas de caractériser une typologie de signes cliniques en lien avec les diarrhées en élevage. L’étude de la morphométrie intestinale (jéjunum) par microdissection a permis de montrer, dans le cas de présence de troubles digestifs non spécifiques, un moindre développement des villosités, ainsi qu’une plus grande hétérogénéité de la morphométrie intestinale. Un pH du jéjunum-iléon plus bas et une plus forte présence de germes anaérobies sulfito-réducteurs au niveau du jéjunum-iléon ou des cæca sont liés également à des diarrhées en élevage. Enfin, la gestion de l’abreuvement apparaît comme un facteur majeur de variations des performances. Les élevages présentant une meilleure qualité bactériologique de l’eau obtiennent les meilleurs résultats techniques et moins de troubles digestifs. Au vu de ces résultats, il semble possible d’améliorer la situation digestive par des solutions zootechniques et notamment par la prise de précautions sanitaires supplémentaires en amont.