Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

En France, les lignées génétiques destinées à la production de produits terminaux vendus sous le signe Label Rouge doivent être conformes au référentiel SYSAAF. Ce référentiel exige des seuils minimaux sur le nombre de reproducteurs utilisés et de descendants produits à chaque génération. Depuis 1994, ces seuils sont, pour les lignées Label à diffusion limitée (< 1,000,000 de terminaux/an), de 20 pères, de 100 mères et de 500 descendants. Aujourd’hui, le SYSAAF dispose d’outils de choix de reproducteurs et de réalisation de plans d’accouplement basées sur l’algorithme de recuit simulé. Théoriquement, ces outils permettent, au moyen et long terme, de concilier la réalisation de gain génétique et la conservation de la variabilité génétique. Donc, la question de la pertinence du maintien de ces seuils, dont le respect entraîne souvent des coûts importants au regard du marché concerné, se pose concrètement aujourd’hui. L’objectif de ce travail était d’étudier par simulation l’effet de : 1) l’effectif de reproducteurs retenus et de descendants produits, 2) la méthode de gestion de la variabilité génétique. Pour le premier facteur, 6 scénarios ont été simulés, analysés et comparés. Pour le deuxième, les méthodes de sélection basée sur le recuit simulé ont été comparées à celles basées uniquement sur la conservation des origines familiales. Afin d’analyser l’effet des seuils de reproducteurs, les comparaisons ont été effectuées intra-méthode inter-scénarios alors que pour analyser l’effet de la méthode de gestion, les comparaisons ont été effectuées intra-scénario inter-méthodes. En conclusion, quelle que soit la méthode de gestion de variabilité, une baisse d’effectif de reproducteurs entraine une baisse du niveau initial de la variabilité génétique. Au moyen et long terme, les méthodes de gestion par recuit simulé permettent une meilleure conservation de la variabilité génétique quel que soit l’effectif des reproducteurs retenus.