Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Dans un contexte de discussions sur les impacts environnementaux des élevages, la méthode de formulation à moindre coût s’avère inadaptée pour intégrer efficacement des attentes environnementales. Cette étude visait à développer une méthode de formulation multiobjectif pour les différentes espèces (volailles, porcs et bovins). La formulation multiobjectif combine des critères environnementaux (indicateurs ACV) et un critère économique (prix), permettant ainsi l’identification d’éco-aliments. Un coefficient pondérateur permet de donner plus ou moins de poids aux critères économique et environnementaux. La recherche du coefficient optimal au-delà duquel l’augmentation marginale du prix est supérieure à la réduction marginale des impacts environnementaux permet d’identifier le meilleur compromis. Par exemple, dans le cas d’un scénario de disponibilité non limitante des matières premières, une réduction significative moyenne de 9 %, 23 %, 19 % et 16 % peut être attendue respectivement pour les impacts “ consommation de phosphore ”, “ utilisation d’énergie primaire non-renouvelable ”, “ changement climatique ” et “ acidification ” à l’échelle de l’aliment poulet de chair. L’impact “ occupation des terres ” reste inchangé tandis que l’impact “ eutrophisation ” tend à diminuer, et cela pour une faible augmentation du prix (+2 %). Les éco-aliments formulés sont notamment caractérisés par une teneur plus importante en coproduits. La formulation multiobjectif permet ainsi d’envisager une réduction efficace des impacts environnementaux potentiels des aliments poulet de chair tout en évitant les transferts de pollutions.