Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’efficacité des acides gras oméga-3 dans la prévention des maladies cardiovasculaires serait renforcée par un apport en iode organique qui favoriserait une baisse significative des taux de cholestérol plasmatique. Afin de tester cette hypothèse, des œufs riches en acides gras oméga-3 et en iode, obtenus à partir d’une supplémentation de l’alimentation de poules pondeuses en graines de lin extrudées et en algues, ont servi de vecteur alimentaire pour cette étude randomisée, en double aveugle, portant sur 57 volontaires répartis en trois groupes parallèles. L’objectif était de comparer d’une part l’efficacité respective de 3 types d’œufs : standards, enrichi en acides gras oméga-3 (3), et enrichis en Iode+3 (I/3), sur le profil lipidique de personnes présentant une hypercholestérolémie et de s’assurer d’autre part de l’absence d’effets délétères sur le métabolisme thyroïdien d’un apport significatif en iode. Les résultats confirment l’absence d’augmentation du cholestérol total malgré une surconsommation d’œufs, une augmentation significative des taux de HDL-C dans le groupe I/w3 ainsi qu’une baisse des triglycérides et du rapport Cholestérol total/HDL-C. Cet effet est vraisemblablement dû à l’action agoniste de l’iode sur les PPAR et son rôle de co-activateur de la lipoprotéine lipase, en synergie avec des capacités antioxydantes accrues. L’apport journalier de 350 g d’iode est bien toléré (absence de modification des taux de TSH et du rapport iodurie/créatinine). Au total, la consommation d’œufs riches en acides gras oméga-3 et en iode s’avère apporter une contribution efficace dans la prévention des maladies cardiovasculaires et ne présente pas de risque pour le consommateur.