Publié le 1 juil. 2014
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Notre étude vise à évaluer l’impact de l’ingestion de sol (nature et dose) sur les performances de production de la poule pondeuse et sur la qualité de l’œuf ainsi que sur la valorisation énergétique de l’aliment. Pour ce faire, 18 groupes de 8 poules ont reçu des aliments contenant du sable (grossier ou fin) de l’argile (kaolin ou sépiolite), incorporé à 0, 10 ou 20 %, associé ou non à du lombri compost comme source de matière organique. Les poules pondeuses ont été capables, quelle que soit la dose ou le type de matrice ‘sol’ incorporé (kaolin, sable fin ou grossier), de compenser la dilution de l’aliment par une augmentation de l’ingestion spontanée (aliment+sol), exception faite des poules ayant reçu les aliments contenant 20 % de sépiolite qui ont consommé une quantité moindre d’aliment ponte. L’incorporation de lombricompost n’a pas modifié les performances zootechniques (poids des poules, taux de ponte et valorisation de la ration) mais a modulé légèrement quelques critères de qualité des œufs (jaunes d’œufs moins colorés, poids de blanc d’œufs réduit, poids et épaisseur de coquille ainsi que résistance à la rupture augmentés). D’autres critères, tels que le poids d’œufs et la valeur d’unité Haugh variaient selon la nature (argile ou sable) et le niveau des matrices ‘sol’ associées au lombricompost. Les performances zootechniques n’ont pas été impactées par la dose de sable (fin ou grossier) ou de kaolin incorporée dans l'aliment. Néanmoins, les poules ayant reçu l’aliment contenant 20 % de sépiolite ont affiché une perte de poids, un taux de ponte et une masse d’œuf exportée inférieurs ainsi qu’un indice de consommation dégradé. Ceci est à mettre en lien avec le fait que ces animaux n’ont pas réussi à compenser la dilution de l’aliment par une ingestion accrue de la ration. Nous avons également constaté, pour ces animaux, une coloration du jaune moins prononcée et des poids de jaune et de blanc d’œuf inférieurs, sans doute en relation avec la sous consommation d’aliment ponte et la moindre valorisation de la ration (énergie mais également peut-être pigments). Ce régime a permis la production d’œufs plus résistants à la rupture, certainement expliqué par le fait que la quantité de coquille n’a pas été modifiée et que les œufs étaient plus petits, induisant un pourcentage de coquille supérieur. Pour finir, l’ingestion de sable, en particulier 20 % de sable grossier ou 10 % de sable fin, a favorisé l’augmentation du poids de l’œuf et de ses constituants (jaune et blanc). Seulement, les coquilles étaient plus fragiles dû à l’accroissement du calibre de l’œuf sans augmentation substantielle de la quantité de la coquille. Les rations contenant du sable ont abaissé les valeurs d’unité Haugh et semble permettre une légère amélioration de la valorisation énergétique de la ration par les poules.