Influence de l’incorporation de la pulpe de betterave sucrière dans l’alimentation chez les oies fermières destinées à la production de foie gras

L’utilisation des aliments fermiers pendant la période de croissance-finition chez les oies entraine fréquemment des phénomènes d’engraissement périphérique et une diminution du volume du jabot, ce qui pénalise les performances pendant le gavage. Dans ce contexte, il semble intéressant de réfléchir à l’incorporation d’une matière première à forte capacité de gonflement telle que la pulpe de betterave sucrière (PBS) durant la période de finition afin d’augmenter la capacité d’ingestion des animaux en début de gavage. A cet effet, 3 groupes de 160 jars (4 répétitions/groupe) ont été constitués et reçoivent entre 51 et 91 jours d’âge, un régime alimentaire différent:  un granulé complet contenant 50% de maïs (groupe T), un granulé complet composé de 50% de maïs et 10% de PBS (groupe PG) ou une alimentation contenant un mélange de 50% de maïs grain et de 50% d’un granulé riche en protéines et contenant 20% de PBS (lot PF). Les 3 aliments sont iso-protéiques (16,1% MAT) et iso-énergétiques (11,5 MJ/kg). Du 92ème au 106ème jour d’élevage, 80 jars / groupe ont été gavés avec du maïs et abattus pour déterminer le poids et le classement commercial des foies gras. La consommation alimentaire a été mesurée quotidiennement. Les jars ont été pesés à 56, 70, 91 et 106 jours d’âge. Du 56ème au à 91ème jours d’élevage, la consommation d’aliment des sujets du lot PG était supérieure de +7% et +14% respectivement à celle des sujets des groupes T et PF (P < 0,05). A la mise en gavage, les oies du groupe PF étaient plus lourdes (5426 g) que celles du groupe T (5287 g) et du groupe PG (4986 g ; P < 0,01). Toutefois, les animaux du groupe PG avaient des volumes relatifs de jabot supérieurs (+29%, P < 0,001) aux 2 autres groupes (62 ml/kg de poids vif, P > 0,05). Pour des ingérés similaires (P > 0,05), le poids (963 g) et le classement commercial (91% d’extra) des foies gras étaient similaires entre les 3 groupes (P > 0,05). En conclusion, l’incorporation de pulpe de betterave sucrière dans le granulé riche en protéines distribué en complément d’une céréale permet de contrecarrer les effets négatifs de l’utilisation des graines entières pendant la période de finition sur les performances pendant le gavage.