Publié le 1 janv. 2009

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L'essentiel

La flambée des prix agricoles, depuis l’été 2007, a un impact direct et notable sur le coût des aliments volailles. L’enjeu pour les filières avicoles est majeur. Le coût alimentaire représente en effet une grande part des coûts de production des volailles (45 à 60% selon les productions). Une analyse de la nouvelle situation a été réalisée afin d’identifier les leviers permettant de limiter la hausse des coûts et de regagner en compétitivité. Les conjonctures du 1ersemestre 2006 et du second semestre 2007, ainsi que les productions de poulets de chair standard et label, dindonneaux et œufs, ont été considérées. Les hausses ont concerné aussi bien les matières premières énergétiques (2,2pour le blé, 1,7 pour le maïs, 1,5 pour les huiles) que protéiques (x 1,5).Ces hausses sont associées à des niveaux de volatilité extrêmement élevés, contraignant les acheteurs à revoir leur stratégie d’approvisionnement et à investir dans des outils de gestion de risques. L’impact de ces hausses a été une augmentation du coût matières premières de l’ordre de 57% (aliment dindonneaux) à 73% (aliment poulet label) selon les productions. L’arrivée des coproduits de biocarburants représente de nouvelles sources de matières premières «intermédiaires» potentiellement valorisables dans l’alimentation des volailles. Les drêches de blé permettent de limiter la hausse du prix de l’aliment pour le poulet de chair label (-2%) et plus faiblement pour la poule pondeuse (-0,5%). L’intérêt des graisses animales est loin d’être négligeable pour l’aliment dindonneau, permettant une baisse du coût aliments allant jusque 4%. Des améliorations peuvent également être apportées par l’utilisation de phytases à des concentrations plus élevées (>500 FTU), dès que les prix du phosphore minéral dépassent les 500€par tonne, mais les gains restent minimes. Ces différentes voies sont encourageantes mais il ne faut pas négliger d'autres leviers, comme l’activité d’achat, de production d’aliments ou bien à la logistique afin de réduire davantage le coût des aliments volailles.