Publié le 1 janv. 2011

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L'essentiel

Depuis 2008, les pouvoirs publics souhaitent mettre en place un affichage environnemental des produits de consommation. Les impacts environnementaux des produits agricoles seront comptabilisés en utilisant une méthode d’évaluation spécifique, l’analyse de cycle de vie (ACV). Le recensement des quelques ACV réalisées sur les productions avicoles (7 en tout) ont mis en évidence une grande variabilité dans leurs résultats. Il en ressort que pour évaluer de manière pertinente les performances environnementales des modes de productions des filières avicoles françaises, il est nécessaire de capitaliser différentes références techniques représentatives des pratiques françaises. L’alimentation des animaux apparaît comme un poste fort, notamment en termes d’impact sur le changement climatique et sur l’eutrophisation potentielle. Une étude réalisée sur la formulation d’aliment a permis de montrer que la réduction des impacts environnementaux potentiels des formules est au mieuxde 8 % pour l’eutrophisation et de 12 % pour le changement climatique, avec un effet sur le coût qui est de 2-8 % selon le type d’aliment et la conjoncture économique. Près de 70 % du potentiel de réduction d’impacts pour l’eutrophisation etle changement climatique pourrait être obtenus moyennant une augmentation de coût des formules limitée à 0,5-4 %. Le tourteau de soja et les céréales sont alors remplacés en partie par des co-produits (son de blé, gluten) et/ou des protéagineux. Différentes voies d’amélioration ont été évaluées : la prise en compte de l’origine des matières premières permettant d’affiner les valeurs d’impact, et l’intérêt de l’application d’une contrainte céréales et protéagineux (80 %) pour le poulet label rouge.