Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Hors Europe, le cuivre (Cu) peut être utilisé à haute dose (entre 125 et 250 ppm) pour améliorer la santé et les performances des volailles, mais s’ils sont mal maîtrisés, ces dosages élevés peuvent détériorer la croissance des animaux et amplifier les interactions avec d’autres nutriments. Dans l’Union Européenne, plusieurs sources de cuivre sont autorisées à niveau nutritionnel dans les aliments pour volailles, mais elles ne sont pas toutes aussi efficaces. Notre étude comparait un sulfate de cuivre (CuSO4) et un oxyde de cuivre (I) (Cu2O, CoRouge®) à trois niveaux d’inclusion (15, 150, 300 ppm) ; 576 poulets mâles ont été répartis dans 48 cages (8 cages x 6 traitements), par groupes de 12. Au terme de l’essai, un poulet par cage a été euthanasié, pour mesurer la concentration de cuivre dans différents tissus. Une étude in vitro a également été conduite pour évaluer l’impact de la source de cuivre et de son dosage sur sa solubilité et l’hydrolyse du phosphore phytique (PP), à différents pH (2,5 ; 4,5 ; 6,5). Les résultats in vivo étaient équivalents pour les deux sources, excepté à 300 ppm : CuSO4 diminuait significativement (P < 0,01) le poids vif des animaux, dégradait (P < 0,01) l’indice de consommation et augmentait (P < 0,05) le taux de cuivre dans le foie, comparé à Cu2O. In vitro, la solubilité de Cu2O diminuait quand le pH et la dose augmentaient. Avec 300 ppm de Cu2O, la solubilité du PP était moins réduite qu’avec 300 ppm de Cu2O (97,4% vs. 68,7%). Augmenter la dose de cuivre avec les deux sources réduisait l’hydrolyse du PP à pH 4,5 et 6,5. En conclusion, l’oxyde de cuivre (I) peut être utilisé pour répondre aux besoins du poulet à niveau nutritionnel, et limiter les problèmes rencontrés à haute dose.