Publié le 1 janv. 2010

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L'essentiel

Le « Grenelle de l’Environnement » a renforcé la volonté politique de l’Etat de lutte contre le changement climatique et de maîtrise de l’énergie. En France, le système d’élevage sur caillebotis est actuellement le plus répandu en production standard de canards de Barbarie, mais les producteurs s’interrogent sur l’intérêt environnemental de cette pratique par rapport à un système sur litière. Cette étude comptabilise donc les émissions de gaz à effet de serre (GES) en s’appuyant notamment sur la démarche du Bilan Carbone® de l’ADEME afin de déterminer l’impact de cette production sur les changements climatiques (exprimées en équivalent carbone (équ. C) par kg de poids vif produit). Deux scénarios représentatifs du maillon production de la filière ont été construits à partir de données de terrain. Les émissions de GES liées à la construction des immobilisations, ainsi qu’à la gestion des déjections, notamment celles issues de la fermentation des déjections au stockage, semblent plus importantes avec la pratique d’élevage sur caillebotis. A l’inverse, l’impact carbone de l’approvisionnement en intrants est plus élevé dans le système litière, surtout à cause du transport et du broyage de la paille. Cependant, dans le cas d’un approvisionnement local les bilans sont proches. La litière impliquerait également un surcoût énergétique lié à la consommation de gaz afin de chauffer une atmosphère plus humide. Ces derniers points pénalisent fortement l’impact carbone global del ’élevage de canards de Barbarie sur litière. Ces résultats pourraient cependant varier d’une exploitation à l’autre en fonction du matériel dont elle dispose, de son organisation, et de la structure de son parcellaire.