Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

En élevage avicole, la consommation d’aliment est un facteur essentiel pour assurer un apport suffisant en nutriments, afin de couvrir les besoins de croissance ou de production d’œufs. Elle est notamment déterminée par la présentation de l’aliment, en particulier par la taille des particules qui le composent. Une granulométrie homogène permet d’éviter l’accélération du transit intestinal induite par des particules trop fines, et de tri de l’aliment causé par des particules trop grosses. Dans ce contexte, les broyeurs à disques, en écrasant les matières premières plutôt qu’en les éclatant comme les broyeurs à marteaux, pourraient améliorer la mouture de l’aliment. Afin d’appréhender l’effet du broyage des matières premières avec un broyeur à disques, des essais technologiques ont été réalisés. Des matières premières et mélanges de matières premières ont été broyés soit sur un broyeur à marteaux, soit sur un broyeur à disques avec différents réglages de l’écartement des disques. Un essai a ensuite été réalisé chez le poulet de chair de 21 à 24 jours, afin de comparer l’énergie métabolisable et la digestibilité azotée d’un aliment issu d’un broyage à marteaux, par rapport à deux aliments issus d’un broyage à disques, qui différaient par les réglages du broyeur pour les tourteaux et drêches. Les tests technologiques montrent que le broyeur à disques réduit la proportion de fines au profit des fractions granulométriques intermédiaires, comparativement au broyage à marteaux. Les réglages ont un effet modéré sur les tourteaux, mais ils permettent de faire varier le profil granulométrique des céréales et du pois, en limitant la production de particules fines. Enfin, la digestibilité apparente des protéines des aliments issus du broyeur à disques est significativement améliorée par rapport au broyage à marteaux (82.2% vs. 80.7%, p<0.001). En conclusion, l’utilisation de broyeurs à disques réduit la part de particules extrêmes au profit des particules intermédiaires et permet une plus grande souplesse d’adaptation des granulométries aux besoins de l’animal, ce qui se traduit chez le poulet par une amélioration de la digestibilité de l’aliment.