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La narcose en abattoir, ou étourdissement des animaux, est une étape indispensable précédant la saignée et permettant de maintenir l’animal dans un état d’inconscience jusqu’à sa mort. Pour encadrer cette pratique l’Union Européenne a établi le règlement n° 1099/2009 du Conseil du 24 septembre 2009, sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort. La méthode d’étourdissement doit avoir un effet immédiat pour rendre les animaux inconscients et insensibles, de la saignée jusqu’à leur mort, afin de leur épargner de la souffrance, de la peur et du stress. En France la méthode de narcose la plus généralement utilisée pour les poulets de chair est l’électronarcose par bain d’eau. Pour cette méthode, le règlement impose un courant minimum devant être distribué à chaque poulet, en fonction de la fréquence appliquée : 100 mA pour une fréquence inférieure à 200 Hz, 150 mA pour une fréquence comprise entre 200 et 400 Hz et 200 mA pour une fréquence comprise entre 400 et 1500 Hz. Cependant l’application de ces paramètres électriques peut induire des défauts de qualité de carcasse. Cette synthèse bibliographique a pour objectif d’analyser les impacts des différents paramètres électriques et d’autres facteurs d’influence sur l’efficacité de la narcose ainsi que sur la qualité des carcasses et des produits. Selon les données de la littérature, il apparait que l’inconscience est mieux garantie lorsque les fréquences appliquées sont inférieures à 200 Hz et l’intensité appliquée par animal supérieure à 120 mA, alors que la qualité des produits est meilleure lorsque les fréquences appliquées sont supérieures à 1000 Hz et l’intensité appliquée par animal inférieure à 100 mA. Par ailleurs, des paramètres autres que les simples paramètres électriques sont susceptibles d’impacter la qualité de la narcose et ne doivent pas être négligés. Ces paramètres peuvent être propres à chaque abattoir (organisation de la chaine d’abattage, temps d’application du courant), aux volailles abattues (profondeur d’immersion, variabilité inter individuelle de l’impédance, sexe), mais aussi à la qualité de l’eau.