Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

La quantité d’aliment consommée en élevage de canards prêt-à-gaver s’élève en moyenne à 16,6 kg / canard et varie de 12,64 à 18,77 kg pour des poids de canards allant de 3,85 kg à 4,33 kg. Dans un contexte économique difficile où le coût alimentaire représente environ 60 % des charges de l’élevage, il est opportun de trouver des voies d’amélioration et de maîtrise de l’ingéré alimentaire et de la valorisation alimentaire sans pénaliser les performances de gavage. L’objectif de cet essai est d’étudier, dans le cadre d’un rationnement alimentaire classique, les conséquences du fractionnement de la ration quotidienne à partir de l’âge de 6 semaines jusqu’à 11 semaines sur les performances zootechniques du canard mulard mâle en élevage et en gavage. 4 modalités expérimentales ont été testées. Trois traitements recevaient la même quantité quotidienne d’aliment (220g / jour / canard) distribuée en 1 repas / jour (T1), 2 repas / jour (T2) et 3 repas / jour (T3). Le traitement 4 considérait des animaux nourris ad libitum jusqu’à 53j puis un rationnement horaire a été pratiqué (T4). Comparés au traitement 4, l’application du programme alimentaire relatif aux traitements 1, 2 et 3 a entrainé une diminution de la quantité d’aliment consommé de 2,7 kg / canard (avec 12,63 kg contre 9,92 kg/canard). Il en résulte une pénalisation de la croissance. Pour une quantité d’aliment donnée, le fractionnement de la prise alimentaire en 2 ou 3 repas / jour permet d’améliorer les performances de croissance et l’indice de consommation des animaux mesurés à 8 et 11 semaines d’âge par rapport aux animaux ne recevant qu’un seul repas par jour. Ces derniers se caractérisent par des morceaux de découpe plus légers liés à un état d’engraissement moindre. Le fractionnement alimentaire n’a pas d’incidence sur les performances de gavage en termes de mortalité, de qualité de la digestion et de performances en foie gras. Le poids du magret et de la cuisse sont par contre pénalisés par le traitement 1. Face à ces résultats, il apparait peu judicieux de distribuer la ration quotidienne en un seul repas, un minimum de 2 repas par jour améliorant la valorisation alimentaire.