Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

En élevage, les poules reproductrices sont soumises à une restriction alimentaire pour limiter la baisse de la fertilité, associée à des changements de masse corporelle. Ainsi, nous avons établi un protocole in vivo consistant à évaluer les effets de différents niveaux de restriction alimentaire associés ou non à une supplémentation en acide gras poly-insaturés (AGPI) sur les paramètres métaboliques et les concentrations plasmatiques des adipocytokines (chémérine, visfatine, adiponectine) chez la poule reproductrice. Nos analyses indiquent que les poules nourries avec un régime ad libitum (Ad, recevant une quantité d’aliment permettant une croissance 1,7 fois plus importante que celle des animaux du régime restreint) ont un poids corporel, un pourcentage de matière grasse, une surface de muscles pectoraux ainsi que de sot-l’y-laisse significativement (p<0,05) plus élevés que chez les animaux restreint (Rt). De plus, le régime Ad augmente significativement les concentrations plasmatiques de triglycérides, de cholestérol, de phospholipides, de glucose, de chémérine et de visfatine alors qu’il diminue celles de l’insuline et de l’adiponectine. D’autre part, la supplémentation en AGPI n’a pas d’effet sur le poids, l’engraissement et les concentrations plasmatiques de cholestérol et d’insuline alors qu’elle augmente les concentrations plasmatiques de triglycérides, de glucose et d’adiponectine et diminue celles des phospholipides, de la chémérine et de la visfatine. Aussi, nous montrons une corrélation positive entre les valeurs d’insulinémie et d’adiponectinémie, de visfatinémie et de chémérinémie ainsi qu’une corrélation négative du pourcentage de masse graisseuse avec la chémérinémie et positive avec la visfatinémie. Ainsi, ce travail montre que l’alimentation et de la supplémentation en AGPI sont capables de modifier les paramètres métaboliques et les concentrations plasmatiques des adipocytokines.