Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’influenza aviaire de sous type H9N2 est une maladie contagieuse des volailles, à tropisme essentiellement respiratoire. Au cours de la dernière décennie, le virus a connu une très forte expansion pour devenir enzootique dans plusieurs régions d’Asie, du Moyen Orient et dans certains pays de l’Afrique du Nord. Même si les virus H9N2 sont considérés comme « faiblement pathogènes » au sens de la réglementation sanitaire internationale, leurs impacts pathologiques et économiques sont considérables. Cette communication décrit l’introduction du virus H9N2 au mois de Janvier 2016 dans les élevages avicoles marocains et sa très rapide propagation à toutes les régions du royaume, fort probablement par le biais des transports. En quelques semaines après son introduction, le virus a affecté tous les types de productions avicoles : chez le poulet de chair, le taux de mortalité variait entre 20 et 70 % ; Dans les élevages de poules pondeuses et de reproducteurs, le taux de mortalité a atteint 15 et 20 %, les chutes de ponte atteignant 70 à 80 %. Des prélèvements ont été réalisés dans 11 élevages avicoles : 4 virus ont été isolés dans des élevages de poulets de chair et 1 sur des reproductrices chair. Le génome complet de ces 5 isolats a été séquencé : leur analyse phylogénétique a démontré que le virus H9N2 introduit au Maroc appartient au génotype G1 et qu’il présente un fort lien phylogénétique avec les virus circulant au Moyen Orient. Les modalités d’introduction du virus sur le territoire du Maroc restent méconnues. Cette expérience marocaine rappelle que le virus H9N2 devrait être considéré comme un danger sanitaire majeur, contre lequel les pays indemnes doivent prendre toutes les mesures préventives pour éviter son introduction.