Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Les élevages biologiques se caractérisent par une approche globale de la santé face à des affections multifactorielles et à des possibilités réduites de traitements conventionnels. Ils présentent ainsi des spécificités dans leurs pratiques et leur gestion sanitaire. C’est pour identifier les moyens de maîtrise de la santé dans ces élevages que l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique coordonne un projet multifilières financé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et dont les objectifs pour la filière volaille sont (1) de décrire l'état de santé des poulets de chair biologiques, plus particulièrement digestive et (2) d'identifier les conditions d'élevage influençant cet état de santé pour proposer des mesures préventives. Pour cela, une étude est menée par l’Anses dans 100 lots de poulets de chair biologiques. Au cours de 2 visites (3 et 11 semaines d’âge), un questionnaire est renseigné, une observation de l’état corporel des volailles et des examens parasitaires sont réalisés. Les résultats intermédiaires de cette étude présentés ici et portant sur 45 lots montrent que les troubles digestifs (essentiellement entérites nécrotiques et non précisées) représentent le principal problème sanitaire signalé par les éleveurs (15 lots). Les coccidies observées dans la majorité des lots et les lésions coccidiennes identifiées essentiellement lors de la visite 1 sur 17 lots, peuvent être présentes chez les volailles sans entraîner de signes cliniques. Une seule coccidiose clinique a été signalée. La majorité des lots étaient vaccinée contre les coccidioses. Des helminthes (Heterakis et/ou Ascaridia) ont été identifiés dans 25 lots. Des lésions de pododermatites ont été observées en fin de lot pour 49,4% des poulets, avec des lésions avérées (score ≥ 2) chez 27% des poulets. Certaines conditions d’élevage (biosécurité, type de bâtiments, aménagement des parcours, prévention des vers) ont été identifiées comme étant des pistes pouvant influencer l’état de santé et le bien-être des volailles, ce qui sera à confirmer sur l’échantillon global de l’étude.