Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

La forte dépendance aux importations de source de protéines pour l’alimentation des volailles pousse à chercher des alternatives. De plus, l’accès à un parcours est une composante obligatoire du cahier des charges biologique. Il a été démontré que les végétaux produits par le parcours étaient consommés et pouvaient représenter une source de nutriments pour les poulets. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet d’une réduction du taux protéique dans l’aliment sur les performances et l’utilisation des parcours par les volailles. 2 génotypes différant par leur vitesse de croissance, avec un poids d’abattage théorique atteint à 89 (souche A) et 103 jours (souche B) ont été nourris avec 2 programmes alimentaires différents sur la période croissance-finition : teneur en protéines de 19 et 17% (régime Témoin) vs 17,2 et 15,1% (régime Essai) en croissance et finition respectivement. Les résultats montrent un très faible écart de poids entre les 2 régimes quel que soit la durée d’élevage (2181g ±354 vs 2097g ±325 pour la souche A et 2459g ±373 vs 2405g ± 361 pour la souche B soit -4% et -2% de baisse de performances respectivement pour les 2 souches). L’indice est légèrement dégradé dans le cas de l’aliment avec moins de protéine : 2.8 vs 2.7 pour la souche A et 3,2 vs 3,1 pour la souche B. De plus, l’aliment n’a pas eu d’effet sur les rendements à la découpe : pourcentage de gras, de cuisse et de filet. Cependant, la consommation totale en protéine de l’aliment par poulet a baissé et a entrainé une baisse du coût total de l’aliment de -3% pour la souche A et -4% pour la souche B. Le suivi de l’état des parcours par des mesures de hauteur d’herbe a montré une utilisation plus importante pour les 2 parcours des animaux recevant des aliments moins riches en protéine. Il est donc possible que les poulets aient compensé l’apport nutritionnel inférieur de l’aliment en explorant davantage le parcours et en consommant des végétaux.