Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
La sélection des lignées de type chair pour une augmentation de la croissance et du rendement en muscle s’est accompagnée de changements physiologiques importants. Alors que des gains considérables ont été obtenus sur les performances en élevage, des limites apparaissent en termes de qualité des produits mais aussi de reproduction, questionnant la durabilité de la production de viande. L’antagonisme génétique entre production et reproduction reste un verrou majeur pour la durabilité de la sélection des lignées de type chair. Chez les souches lourdes, on observe un amenuisement des réserves énergétiques musculaires, évaluées au travers du Potentiel Glycolytique. Ce caractère, héritable, détermine génétiquement le niveau du pH ultime (pHu) de la viande, pour lequel deux lignées divergentes (pHu+ et pHu-) ont été sélectionnées. D’abord étudiées sous l’angle de la qualité de la viande, ces deux lignées constituent un matériel génétique précieux pour aborder le lien entre statut énergétique de l’animal, reproduction, qualité des œufs et in fine des poussins à l’éclosion. L’analyse de la dernière génération de sélection montre une variation des caractères de reproduction en défaveur de la lignée pHu+, caractérisée par une entrée en ponte plus tardive, un taux de ponte plus faible, ainsi qu’un pourcentage d’œufs cassés plus élevé. De façon originale, une modification des caractéristiques des œufs est également observée, en termes de poids et de qualité de la coquille qui varient entre les deux lignées.