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Le développement de la cuniculture biologique (AB) ou avec accès à une prairie est limité par le manque de références techniques, notamment sur l’ingestion de végétaux pâturés et leur valeur nutritive. Trois essais ont été conduits avec chacun deux groupes de 5 lapins (80 jours d'âge) logés en cage individuelle mobile au pâturage, nourris à volonté, avec soit le fourrage étudié, soit avec le fourrage et un aliment complémentaire granulé. Trois fourrages verts sont étudiés: la luzerne arborescente, le seigle herbacé et le chou. Un groupe supplémentaire
(Témoin) a reçu seulement l’aliment complet granulé. En période d'adaptation au fourrage (7 jours) les cages sont déplacées quotidiennement, puis restent fixes en période de mesure de la digestibilité (4 jours), où une planche est installée sous la cage afin d'effectuer une collecte totale des fèces. L’ingestion brute (frais) de luzerne est en moyenne de 240g/j (90 g MS/j), alors que celle du chou atteint 664g d’ingéré brut (96 g MS/j), et celle du seigle herbacé atteint 411 g/j (56 g MS/j). La digestibilité des protéines des trois fourrages verts distribués seuls dépasse
80%. La digestion de l'énergie est très élevée pour le chou (86,7%), forte pour la luzerne (76,2%), mais modérée pour le seigle (61,8%). La concentration en protéines digestibles et en énergie sont de : 37 g PD/kg frais et 4,68 MJ DE/kg pour la luzerne arborescente; de 23 g PD/kg et 1,75 MJ DE/kg frais pour le chou, et de 31 g PD/kg et 1,34 MJ DE/kg frais pour le seigle herbacé. La valeur nutritive d'autres aliments fourragers devrait être mesurées, pour constituer de véritables tables d'alimentation fourragère pour le lapin au pâturage.