Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Les tables de composition et de valeur nutritive des matières premières destinées aux volailles ont été élaborées à partir de données obtenues sur des matières conventionnelles. En production biologique, d’une part les procédés de trituration des graines ou de déshydratation sont différents, d’autre part des matières premières peu ou pas utilisées en production conventionnelle, mais disponibles et compatibles avec le règlement Bio, peuvent présenter un intérêt pour l’alimentation des volailles en agriculture biologique et permettre de réduire la dépendance au tourteau de Soja. Dans le cadre de deux projets de recherche, nous avons mesuré la digestibilité in vivo sur coqs adultes et sur poulets âgés de 35 jours de 33 matières premières, selon la méthode de Bourdillon et al , 1990: 11 tourteaux et graines d’oléo-protéagineux couramment utilisés, 13 matières premières végétales dites originales, 5 fourrages et 4 produits d’origine animale. Pour les mesures de digestibilité, les matières premières ont été incorporées à une base ‘blé, maïs, tourteau de soja, minéraux et vitamines’. Les mesures ont porté sur la composition chimique des matières premières (matière sèche, énergie, matière azotée, cendres), la teneur en énergie métabolisable, et le coefficient d’utilisation digestive de l’azote. Ces travaux ont montré : - Une variabilité plus importante des résultats de digestibilité chez le poulet que chez le coq. - Des valeurs différentes de celles des produits conventionnels et une variabilité élevée des résultats pour les tourteaux de soja et de tournesol, dont plusieurs échantillons ont été testés. - Des données proches de celles obtenues en conventionnel pour les protéagineux et les tourteaux secondaires. - La nécessité de travaux complémentaires sur les protéines d’insectes, dont la teneur en matière azotée et la digestibilité peuvent varier fortement, notamment en fonction des stades de récolte et process (dégraissage). - Un possible intérêt nutritionnel des fourrages que les animaux ingèrent sur le parcours, qui doit être confirmé. L’utilisation de variétés à faible teneur en facteurs antinutritionnels et le recours à des procédés comme l’extrusion, le chauffage ou le décorticage peuvent contribuer à améliorer la valeur nutritive et à élargir la gamme de matières premières disponibles en production biologique. La connaissance de la composition et de la valeur nutritive des matières premières utilisées en production biologique est indispensable pour formuler des aliments performants.