Publié le 21 mars 2024
Téléchargements
Télécharger l'article
Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
En filière avicole, la vaccinologie a toujours été un domaine innovant avec par exemple le premier vaccin contre la maladie de Marek, premier vaccin anti-tumoral développé avec succès. Selon les maladies, le vaccin peut diminuer ou supprimer les signes cliniques, éviter la circulation de l’agent pathogène en diminuant l’excrétion et la transmission voire empêcher l’infection et éradiquer la maladie (beaucoup plus rare). Pour chaque maladie ciblée, l’identification de l’objectif voulu, à savoir protéger les animaux eux-mêmes, leur descendance, d’autres espèces animales ou d’autres élevages détermine la base de l’élaboration d’un plan vaccinal. Ensuite de manière à optimiser sa réussite, différents facteurs sont à prendre en considération. La connaissance de l’épidémiologie à l’échelle de l’élevage et loco-régionale ainsi que du type de production permet de cibler les maladies nécessitant une protection. Il conviendra ensuite de choisir la meilleure solution parmi les nombreux vaccins disponibles en tenant compte des différentes technologies vaccinales existantes, des spécificités de l’agent pathogène et des objectifs voulus. La rationalisation de la production avicole a permis le développement de la vaccination de masse avec notamment des vaccins vivants atténués pouvant être distribués par voie orale ou par nébulisation et permettant de stimuler l’immunité locale et systémique. Le choix du vaccin dépendra également du choix des variants disponibles (bronchite infectieuse) et/ou du respect de l’équilibre entre innocuité, efficacité et coût (laryngotrachéite infectieuse). L’âge de la vaccination est choisi selon la sensibilité des oiseaux à la maladie ciblée et en tenant compte de l’interférence éventuelle avec les anticorps d’origine maternelle (maladie de Gumboro). Cet âge a même pu être avancé en volaille pendant l’embryogénèse avec le développement de la vaccination « in ovo », technique de vaccination de masse innovante qui participe également à l’augmentation de la délivrance des vaccins aux couvoirs ces dernières années. Le programme vaccinal doit ainsi être pensé de manière globale en intercalant les différents vaccins nécessaires et en restant vigilant sur les interférences possibles entre vaccins, notamment ceux avec des virus vaccinaux vivants atténués au tropisme similaire (bronchite infectieuse et pneumovirus). Enfin, lorsque le plan de vaccination a été réfléchi et validé, il est important de respecter les bonnes pratiques de conservation, préparation et administration des vaccins et de s’assurer de vacciner des animaux en bonne santé avec un suivi de pharmacovigilance.