Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Les poulets de chair à croissance rapide, souvent confrontés à une stimulation limitée de leur environnement d’élevage, passent la plupart de leur temps inactifs et sont donc susceptibles de souffrir de problèmes de pattes. L'enrichissement de leur milieu de vie peut permettre d’atténuer ces problèmes en encourageant l’expression de comportements naturels et en stimulant l’activité des animaux. L’utilisation d’enrichissements, tels que les larves d’insecte, semble prometteuse car elle pourrait permettre d’augmenter l’activité des animaux, mais peu d’éléments techniques sont disponibles dans la littérature. Un essai expérimental a été mené afin d’étudier l’effet de la distribution de larves de mouches soldats noires (vivantes, LV ou séchées, LS), en complément d’un aliment complet, sur l’activité (animaux en déplacement), la santé et les performances de poulets de chair Ross 308. 1200 poussins tout-venant âgés d'un jour ont été répartis aléatoirement dans 24 parquets et nourris ad libitum avec les mêmes aliments entre J0 et J36. A J12, 6 traitements ont été testés : un témoin négatif (T) sans enrichissement ; un témoin positif avec un enrichissement à base de blé entier et quatre traitements avec des LV ou LS distribuées 1 ou 2 fois par jour. Les performances des animaux ainsi que l’état des pattes ont été relevés à chaque transition alimentaire. A J36, l’état général des animaux (blessures, emplumement) a été évalué. L’activité des poulets a été mesurée par scan sampling à intervalle de temps régulier à 9 reprises durant l’élevage. L’apport de larves n’a pas eu d’effets négatifs sur les performances et l’état sanitaire des animaux. La consommation alimentaire a été diminuée avec l’apport de LS, améliorant l’indice de consommation de plus de 0,13 points par rapport au lot T. L’apport de LV ou LS a permis d’augmenter l’activité des animaux, mais seulement au moment de leur distribution. Cet effet est d’autant plus important que la fréquence de distribution est élevée, mais ne varie pas en fonction du type de larves. D’autres analyses sont encore nécessaires, notamment pour investiguer l’effet des larves sur les comportements spécifiques (exploration, confort).