Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Un essai a été mené à la station expérimentale de l’ITELV pour évaluer l’intérêt de l’incorporation alimentaire de préparations commerciales enzymatiques dans l’alimentation de volailles, en considérant leur impact sur la croissance, le rendement de carcasse, la flore digestive lactique et la morphométrie intestinale du poulet de chair. Le complexe enzymatique utilisé est à base de xylanase, galactosidase, ß-glucanase, protéase, pectinase et amylase. Deux lots de poussins d’un jour (n=420), de poids moyen homogène, comportant chacun 7 répétitions de 60 poussins ont été utilisés. Durant 56 jours d’élevage, le lot témoin (T) a été nourri avec un aliment standard maïs-soja et le lot supplémenté en enzyme (E) a reçu le même aliment de base auquel était incorporé le complexe enzymatique à un taux de 0,1%. L’apport d’enzymes dans l’aliment a significativement augmenté la consommation alimentaire globale (+5% ; p<0,01) et la croissance (+4%, p<0,05). Mais, l’indice de conversion alimentaire cumulé est resté comparable entre les deux lots : 2,44 en moyenne. A l’abattage (J56), la supplémentation alimentaire en enzymes n’a pas modifié le poids de la carcasse mais a significativement augmenté le poids du foie, exprimé en grammes (+9%, p<0,05) ou rapporté au poids vif (+8%, p<0,001). De plus, cet aliment semble augmenter le poids du gésier (+8% ; p=0,07) et réduire la proportion du gras abdominal (-7% ; p=0,10). Au niveau digestif, le nombre total de lactobacilles a été significativement accru chez les poulets supplémentés en enzymes par rapport aux témoins (+10% ; p<0,0001). De même, chez ces derniers, la taille et le volume des villosités intestinales étaient nettement supérieurs au niveau duodénal : augmentations respectives de 15% et de 34% (p<0,001) par rapport aux sujets témoins. Dans nos conditions, les enzymes exogènes additionnées à l’aliment ont eu un impact positif certain sur la croissance du poulet de chair qui semble lié à une optimisation de l’utilisation de l’aliment reflétée par l’enrichissement de la flore lactobacillaire et l’accroissement de la surface d’absorption intestinale.