Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Améliorer la digestibilité de l’aliment est à la fois un enjeu économique, puisque l’aliment est le poste de dépense majeur en élevage, et un enjeu environnemental, du fait de permettre une réduction des rejets azotés et donc de l’impact environnemental des élevages. L’objectif de cette étude était d’évaluer la capacité d’un complexe algues-argile incorporé dans l’aliment à répondre à ces enjeux, en testant son effet sur la digestibilité de l’aliment et les performances zootechniques chez le poulet de chair. Deux essais ont été mis en place : un essai de digestibilité et un essai zootechnique. Pour chaque essai, les animaux ont été affectés aléatoirement à l’un des deux traitements : Témoin, nourri avec un régime standard maïs-soja, et Test, nourri avec le même régime standard supplémenté avec 0,1% de complexe algues-argile. L’énergie métabolisable apparente et standardisée pour l’azote ainsi que l’équilibre et la rétention azotés ont été mesurés à partir des excrétas totaux des poulets collectés pendant 5 jours dans l’essai de digestibilité. Par ailleurs, les performances zootechniques ont été évaluées pour chaque phase alimentaire de 1 à 42 jours dans le second essai. Les résultats montrent une énergie métabolisable apparente plus élevée dans le groupe test que le témoin (+56 kcal/kg, P=0,032) ainsi qu’une tendance à l’amélioration de la rétention azotée (+6%, P=0,052). Les performances zootechniques sont également améliorées dans le groupe test par rapport au témoin : -0,03 point d’indice de consommation (P=0,046). Le poids vif à 42 jours est plus élevé (+78 g) mais non significatif (P=0,163. Dans cet essai, le bénéfice net sur coût d’aliment est augmenté de 0,04 €/poulet dans le groupe test par rapport au témoin. Ainsi, le complexe algues-argile testé pourrait contribuer à répondre aux enjeux économiques et environnementaux auxquels doivent faire face les producteurs aujourd’hui.