Publié le 5 juil. 2022
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Etude présentée aux 7èmes Jrfp
L'essentiel
La présente étude est le prolongement des travaux de l’INRA Rennes, qui dans les années 90 a démontré la faisabilité biologique d’un élevage de grenouilles. Depuis l’interdiction de la pêche des espèces locales, la France importe chaque année près de 3000 tonnes de cuisses de grenouilles, surtout congelées d’Indonésie. Pour pouvoir promouvoir le développement d’une filière aquacole française, il a paru nécessaire de disposer d’un outil R&D capable de produire en masse les juvéniles nécessaires. D’où la création par Aquaprimeur de l’écloserie nurserie de Blainville, capable de sécuriser l’approvisionnement en grenouillettes sevrées de 3g à un coût acceptable pour les unités de grossissement. L’élevage larvaire du têtard est traditionnellement mené dans des plateaux avec quelques centimètres d’eau associé à une forte main d’œuvre. Pour atteindre une production commercialement viable en France, nous avons choisi d’appliquer une technique plus récente, connue pour d’autres élevages : le biofloc dans des bassins circulaires de 1m de profondeur. Le résultat le plus surprenant est l’aptitude des têtards à survivre et à grossir très bien en milieu fort agité, y compris durant la phase de métamorphose. Les taux de survie, IC et croissance sont bons, la nécessité de tri semble réduite par rapport à l’élevage en RAS. Forts de ces premiers résultats, le principe est appliqué cette saison à la production de 50 000 juvéniles. Ce changement de méthode devrait aboutir à un coût de production des têtards en ligne avec l’économie de la filière. Puis de produire des grenouillettes de 3g à destination de fermiers grossisseurs qui produiront avec l’assurance d’un risque de mortalité négligeable. Les unités de grossissement fourniront des restaurateurs locaux, de la fourche à la fourchette. Par ailleurs, Aquaprimeur souhaite se positionner comme potentiel partenaire de projets R&D.