Test comparatif de différents aménagements de fonds de logement en gavage : Effet sur les performances zootechniques,l'état corporel, le comportement des animaux et la propreté des logements en fin de lot

Les précédents travaux menés sur le logement en gavage visaient essentiellement à anticiper le passage au logement collectif, en lien avec les exigences règlementaires. Les effets liés au type de fond de logement n’ont jamais été étudiés. Celui-ci semble pourtant très impactant sur l’état corporel des animaux, comme le suggère deux études menées depuis 2007 au Palmipôle. Des essais ont ainsi été menés fin 2015 sur 2 bandes de gavage consécutives dans lesquels 7 aménagements de fonds de logements ont été comparés au caillebotis nu (Témoin) : 2 modalités paillées (paillage initial seul ou avec rajouts) sur filet brise vent qui répondent à un fort enjeu, la recommandation du 22 juin 1999 imposant une « litière » en gavage ; 2 modèles de tapis souples ; 1 modèle de caillebotis PVC apposé en surépaisseur ; 1 système inspiré des « reposes pattes » utilisés pour la production cunicole ; et 1 système avec du tuyau souple. Les différents aménagements (hors paille) ont été positionnés sur environ la moitié de la surface des logements dans le sens du caillebotis, en face avant (coté abreuvoir). Les paramètres mesurés concernaient les performances zootechniques des animaux (poids ressué, d’un magret, du foie), leur état corporel (pododermatites, hématomes, griffures, lésions du bréchet et du jabot) et la propreté des logements en fin de lot. Le lien entre la fréquentation des aménagements et l’état lésionnel des animaux n’est pas évident. Les différents aménagements n’ont pas eu d’impact sur les performances zootechniques des animaux, excepté pour le poids de foie pour lequel les écarts restent difficiles à interpréter. Les systèmes de tapis présentent les meilleurs résultats en termes d’état de bréchet, tandis que les modalités paillées enregistrent les moins bons résultats en termes de pododermatites et d’état des logements en fin de lot. Un des tapis souples et le caillebotis PVC tendent au contraire à réduire les lésions palmaires, le caillebotis PVC accumulant toutefois beaucoup les fientes et restant donc difficile à nettoyer. Ces essais doivent se poursuivre afin d’affiner les conclusions.