Publié le 21 mars 2024

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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Initialement prévu pour être effectif en 2021, le projet de décret de socle commun à toutes les matières fertilisantes d’origine résiduaire a été reporté avec une application envisagée courant 2023, voire 2024. Ce texte de loi repositionne les effluents d’élevages avec un statut réglementaire de déchet questionnant de facto sur l’innocuité de ces produits retournant au sol. L’objectif de ces travaux est de fournir un référentiel sur les teneurs et les flux de neuf éléments traces métalliques (arsenic, cadmium, chrome total et chrome VI, cuivre, zinc, mercure, nickel et plomb) pour douze effluents avicoles. Les échantillons ont été collectés dans des fermes commerciales représentatives des élevages nationaux en termes de taille et de pratiques. Au regard du manque de références antérieures sur ces polluants, des triplicats ont été systématiquement réalisés par élevage. Pour les échantillons d’effluents bruts, les aliments donnés aux animaux ont également fait l’objet d’une analyse. En parallèle, une estimation des quantités de déjections produites a été réalisée afin de valider la qualité des prélèvements et des analyses réalisés en comparant leurs résultats à celui d’un Bilan Réel Simplifié. Les valeurs réglementaires, fixées par l’Anses, portent sur la teneur des effluents et sur la quantité des apports pendant dix ans. Concernant les flux, un apport répété correspondant à une dose de 150kgN et 85kgP/ha/an a été calculé. Quand la teneur analysée était inférieure au seuil de détection des laboratoires, c’est cette dernière qui a été retenue. Les résultats montrent que les teneurs et les flux durant dix ans sont bien inférieurs à ceux indiqués dans le projet d’arrêté. Sans surprise, le cuivre et le zinc ont présenté des valeurs plus élevées que les autres composés avec respectivement une teneur comprise entre 40 et 260 et 150 à 412mg/kgMS et un flux compris entre 52 à 844 et 360 à 2784g/ha/an sur 10 ans selon l’espèce avicole considérée. Le nickel, le chrome total et le cadmium sont quantifiés, mais à des niveaux 10 à 100 fois inférieures aux valeurs limites. Enfin, le mercure (<0.05mg/kgMS), le plomb (<1 mg/kgMS), l’arsenic (<0.5mg/kgMS) et le chrome VI (<2.4mg/kgMS) ont des teneurs souvent inférieures au seuil de détection des méthodes analytiques. Enfin Ces premiers résultats permettent d’exempter les éleveurs d’analyses systématiques grâce à la production de valeurs forfaitaires.

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