Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Dans la filière « poulet de chair », une restriction alimentaire est nécessaire pour maximiser la production d'œufs et de poussins. Cette restriction alimentaire sévère, en particulier pendant la période d'élevage, permet de maintenir la trajectoire du poids corporel dans des limites bien définies afin d'assurer une performance de reproduction correcte à l'âge adulte. Cette restriction alimentaire leur permet de se reproduire mais impacte négativement la progéniture. La période de démarrage (1ère semaine post-éclosion) est alors souvent délicate avec parfois des mortalités post-natales importantes dues aux délais d’alimentation et aux conditions d’ambiance et de transport sub-optimales. Une supplémentation en nutriments de l’œuf via l’alimentation maternelle ou via des injections in ovo (« in ovo feeding ») sont alors des stratégies innovantes pour optimiser l’apport de nutriments à l’embryon. La finalité de telles approches est d’optimiser les apports nutritionnels des reproductrices et des embryons en développement dans le but d’obtenir des poussins de meilleure qualité en termes de robustesse, croissance et/ou composition corporelle en tirant parti de la plasticité embryonnaire d’utilisation des nutriments. La manipulation très précoce de l’environnement dans lequel l’embryon se développe est très prometteuse pour analyser l'influence des conditions précoces sur l'élaboration des phénotypes à long terme que ce soit sur des critère de croissance, composition corporelle, caractéristiques tissulaires, robustesse vis-à-vis de challenges ou adaptation à des conditions d’élevage différentes. Outre les bénéfices observés pour les animaux, ces stratégies alimentaires tentent de répondre aussi à des intérêts environnementaux et économiques.