Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
En production de dinde, les infections à Paramyxovirus (PMV), responsable de la maladie de Newcastle (ND) provoquent des troubles digestifs et respiratoires, ainsi que des pertes économiques et des sous-performances. Dans certains cas, des infections bactériennes peuvent en plus affecter ces performances par une augmentation de la mortalité et de la consommation d’antibiotiques. Une vaccination vivante contre le PMV est couramment pratiquée, mais elle nécessite plusieurs rappels pour maintenir un niveau de protection suffisant jusqu’à l’abattage.
L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact d’une vaccination avec un vaccin vivant recombinant contre la maladie de Newcastle sur les performances ainsi que sur les consommations d’antibiotiques.
262 lots de dindes ont été suivis : 152 vaccinés en élevage (groupe témoin) avec trois administrations de vaccin vivant atténué, et 110 vaccinés par injection au couvoir avec vaccin vivant recombinant contre la maladie de Newcastle (groupe test). Les performances des deux groupes ont été comparées au moyen d’une analyse statistique (test t Student).
En comparaison avec le groupe témoin, on a pu mesurer une amélioration significative (pvalue=7,74.10-5) du poids moyen à l’abattage, une amélioration du GMQ moyen entre 0 et 120 jours (107,31 g vs. 106,44 g) (pvalue = 2,6.10-3) et surtout une diminution très significative du nombre de traitements antibiotiques de 40% (pvalue = 1,31.10-5).
Le vaccin rHVT-ND n’est pas autorisé pour l’espèce dinde (hors AMM), mais il peut contribuer à améliorer considérablement la lutte contre les infections à Paramyxovirus ainsi que la lutte contre les utilisations d’antibiotiques.