Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

L’étude de la bibliographie sur différentes stratégies nutritionnelles a montré des résultats contradictoires sur l’approche alimentaire à mettre en œuvre lors de coups de chaleur. L'objectif de cet essai était de tester différentes stratégies nutritionnelles pour maintenir les performances technico-économiques durant la période estivale, chez le poulet label. Un lot de 960 poulets (50% mâles, 50% femelles), de souche S757-NK a été mis en place à la station NUTRICIA (Landes) durant l’été. Les animaux ont été répartis dans 24 cases de 40 individus. Pour chaque traitement, répété 6 fois, mâles et femelles ont été séparés en trois cases distinctes. Les poulets ont eu accès à un parcours extérieur à partir de 42 jours. Les animaux ont été alimentés avec un plan en trois phases (0-28 ; 29-51; 52-77 jours) selon quatre programmes alimentaires différents (démarrage commun jusqu’à 28 jours) : aliment témoin (T) vs enrichi en protéine (Prot+; +1 point de protéine ; iso-lys dig) vs enrichi en énergie (E+; +100 kcal) vs aliment concentré en énergie et protéine (Concentré; +1 point de protéine +100 kcal; +0,1% lys dig). Les animaux ont été pesés, la consommation enregistrée et les mortalités relevées par parquet, à chaque transition alimentaire. Des mesures individuelles de rendement filet et cuisse ont été réalisées à l’abattage sur 80 animaux par traitement. Sur tous les critères, aucune interaction aliment x sexe n’a été mise en évidence. Les mâles ont eu de meilleures performances (p<0.05) que les femelles (GMQ 38.2g vs 27,1g; IC 2,67 vs 2,97 sur la période 28-76 jours), et ont obtenu significativement un rendement filet plus bas (20.3% vs 22.5%) et un rendement cuisse plus élevé (37,1% vs 35,3%) que les femelles. Le traitement Concentré a permis d’obtenir l’IC le plus faible comparativement au témoin dont l’IC était le plus élevé, les autres régimes obtenant des indices intermédiaires (Concentré 2,75