Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Les productions avicoles en plein-air sont en plein essor, y compris en élevage biologique. Cependant, la sortie des animaux sur parcours augmente certains risques qui étaient mieux maîtrisés avec l’élevage en claustration. Parmi eux, figurent les infections bactériennes et virales : l’influenza aviaire hautement pathogène est notamment devenu un risque majeur et questionne l’accès aux parcours extérieurs pendant la période d’exposition aux oiseaux migrateurs. Le risque parasitaire est également prépondérant, en particulier le risque lié aux helminthes, plus communément appelés vers. Les œufs de ces vers, peuvent persister des années dans l’environnement extérieur, qui n’est pas nettoyable et décontaminable au contraire d’un bâtiment, et des hôtes intermédiaires de certains de ces vers sont présents naturellement dans la nature. Les moyens de lutte sont donc moins efficaces, concernant l’élimination des formes infestantes, mais le contrôle de la pression parasitaire par des anthelminthiques classiques autorisés est un bon moyen de lutte, à condition que ces produits soient utilisés à bon escient. Pour cela, il faut pouvoir identifier les espèces de parasites présentes, la charge parasitaire, et l’impact qu’elles ont sur les animaux. La coprologie ne peut pas apporter ces informations alors que l’examen nécropsique le peut. Enfin, l’utilisation de produits alternatifs est un choix, mais rarement fondé sur des évaluations objectives d’efficacité et donc d’intérêt réel. La gestion des parcours est également un élément important à considérer, afin de limiter les contacts avec les œufs des vers ou leurs hôtes intermédiaires.