Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Les volailles en France sont élevées le plus souvent sur terre battue. La filière palmipèdes ne fait pas exception, notamment pour le démarrage des animaux - étape durant laquelle les animaux sont systématiquement conduits en bâtiment. Le bétonnage des sols, qui constitue certes un coût supplémentaire pour les éleveurs, présente pourtant plusieurs atouts dont la limitation des déperditions énergétiques ou encore la prévention des remontées d’eau en période pluvieuse. Le béton permettrait ainsi de diminuer la quantité de paille mise en place. La gestion du bâtiment reste toutefois très différente. Il pourrait également permettre une amélioration des performances zootechniques et surtout une diminution des pododermatites. Pour vérifier expérimentalement l’intérêt du sol béton comparé à la terre battue, 2 modalités ont été comparées : un démarrage sur sol béton (1.5 kg/m² de paille broyée à J0, puis repaillage à la demande), et un démarrage sur terre battue (3.5 kg/m² de paille broyée à J0, puis repaillage à la demande). Chaque traitement a été répété sur 2 bâtiments, eux même divisés en 2 salles de 85m², accueillant chacune 600 canards (soit 2400 animaux par traitement, à raison de 7 canards/m²). L’essai a eu lieu au Palmipôle en septembre 2015. Globalement, les écarts observés sur les performances zootechniques et l’état corporel des animaux restent très faibles et assez mitigés, ne permettant pas de conclure à un réel avantage du sol béton. Cet essai a toutefois été réalisé avec un nombre assez faible de répétitions et sur une période climatique très favorable. L’essai serait à répéter en période pluvieuse et/ou froide.