Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
La recrudescence des cas d’Influenza aviaire dans les élevages de canards gras a conduit à une remise en question profonde des systèmes d’élevage de ces animaux. Des évolutions ont ainsi été mises en place au niveau technique et organisationnel. Ces évolutions impliquent de nouveaux défis à relever en lien notamment avec une recrudescence des lésions corporelles et des réponses de peur. Un essai mettant en œuvre 16 loges de 30 canards mulards mâles a permis de tester l’effet croisé de 2 leviers visant à réduire la réactivité émotionnelle des animaux, induisant des comportements exacerbés de peur en élevage : 1. l’intensité de l’éclairage nocturne appliqué de J8 à J83 (20 lux (E+) vs. éclairage éteint (E-) de 22h à 6h) et 2. la possibilité pour les animaux d’accéder ou non à un espace extérieur protégé entre J21 à J83 (loge de 12 m² sans accès extérieur (L12) vs. loge de 6 m² avec accès à un jardin d’hiver de 6 m² (L6/6)). L’essai a été répété sur 2 saisons (printemps/été (S1) puis automne/hiver (S2)). Les animaux étaient élevés sur copeaux à une densité de 5 canards/m² de J1 à J21 puis sur caillebotis à une densité de 2,5 canards/m² de J22 à J83. Les mesures réalisées portaient sur la réactivité émotionnelle, la répartition spatiale, l’activité, les performances et l’état corporel des animaux. Bien que les écarts observés apparaissent assez faibles, la modalité E- a contribué à réduire les réponses de peur à J42 et J77, dans les conditions expérimentales testées. Ces écarts apparaissent plus importants pour les animaux L12, comparé aux animaux L6/6. La modalité E- conduit en contrepartie à une réduction du poids vif des animaux à J21 et J42, en lien direct avec une sous-consommation d’aliment. Ces écarts apparaissent plus importants pour les loges L12 comparée aux loges L6/6, en particulier pour la saison S2, c’est-à-dire lorsque les besoins alimentaires des animaux sont plus forts du fait de températures saisonnière plus basses. Il est possible que ce résultat soit lié à la diffusion de sources de lumière extérieures vers l’intérieur des bâtiments pour les systèmes permettant un accès au jardin d’hiver. Celui-ci semble présenter un effet moindre en tant que tel dans l’essai.
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