Publié le 1 mars 2017
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L’antibiorésistance est un problème de santé publique qui nécessite un usage raisonné des antibiotiques. Ceci implique de connaître les usages, de suivre leur évolution et d’identifier les facteurs de risque et leviers. Dans ce contexte, une enquête a été réalisée dans la filière palmipèdes à foie gras par l’ITAVI, l’ANSES et l’ENVT, dans le cadre d’un projet, financé via le plan Ecoantibio 2017, visant à prévenir et réduire l’utilisation des antibiotiques dans le jeune âge en élevage avicole. Celle-ci visait à 1. Réaliser un état des lieux des pratiques et caractéristiques des élevages 2. Acquérir des données complémentaires sur l’utilisation des traitements antibiotiques, ou non et 3. D’identifier les facteurs associés aux traitements pour proposer des leviers d’action et/ou moyens de prévention. 70 élevages en filière longue, tirés au sort, ont ainsi été enquêtés dans les principaux bassins de production d’avril à juin 2015. Cette étude a permis de mettre en évidence un certain nombre de pratiques à risque (proximité d’autre(s) élevage(s) avicole, multi-âges sur un même site, multi-espèces, faible utilisation des sas sanitaires, …). Avec une part de 31 % des lots recevant au moins un traitement en élevage et des Index de Fréquence des Traitements Antibiotiques globalement inférieurs à 0,3 (0-21 jours et 0-12 semaines), les usages d’antibiotiques restent toutefois assez faibles dans la filière. Aucun antibiotique critique n’a par ailleurs été utilisé pour traiter les bandes considérées. Les facteurs associés aux traitements antibiotiques portent essentiellement sur les mesures d’hygiène et de biosécurité, la vaccination et la qualité de l’eau. Ces résultats restent à compléter mais ils ouvrent déjà des pistes importantes à intégrer dans la stratégie à mettre en œuvre afin de réduire l’usage des antibiotiques. La biosécurité étant au cœur de l’actualité dans la filière, l’évolution à venir des systèmes de production dans ce domaine devrait devrait logiquement avoir un effet de diminution de l’utilisation d’antibiotiques.