Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’objectif de cette étude était d’évaluer les conséquences environnementales de la réduction du taux protéique de l’aliment chez le poulet de chair en finition. Pour cela, deux essais ont été réalisés avec des poulets de chair en finition ayant reçu un aliment contenant 19, 18, 17, 16, 15% ou 19, 17,5, 16% de protéines. A partir des performances zootechniques (gain de poids et ingestion), un bilan azoté a été réalisé pour estimer la rétention et l’excrétion. Le fumier a également été pesé et analysé (teneur en azote). La volatilisation de l’azote du fumier a ensuite été calculée. La baisse de protéines améliore de 3,4% l’efficacité de rétention azotée par point de protéines en moins. Cette rétention supérieure se traduit par une baisse de l’excrétion d’azote d’environ 12-14% par point de protéines en moins. De plus, la part d’azote excrété se volatilisant est réduite. En parallèle, trois scénarios de production de poulet de chair, nourris avec des aliments finition à 19, 17 ou 15% de protéines (S19, S17 et S15) ont été évalués par Analyse du Cycle de Vie. Les performances zootechniques étaient identiques dans les scénarios S19 et S17 mais l’indice de consommation était supérieur de 3% dans le scénario S15. Dans les scénarios S17 et S15, l’excrétion et la volatilisation de l’azote étaient réduites. La réduction protéique des aliments finition S17 et S15 permet la réduction de plusieurs impacts environnementaux (changement climatique, -6 et -10% ; eutrophisation, -8 et -12%). Pour l’acidification, alors que l’impact de la tonne d’aliment finition augmente de 3 et 5% pour S17 et S15, la réduction de l’excrétion et de la volatilisation de l’azote compense cet effet, pour un impact final de la tonne de vif réduit de 7% et 11% respectivement pour S17 et S15. Ces résultats confirment l’intérêt environnemental de l’utilisation d’aliments à teneur en protéines réduites.