Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

Cette étude présente deux essais ayant pour objectif de quantifier l’effet sur les performances zootechniques, les rendements et la qualité de la viande, de la réduction de la MAT en finition chez le poulet de chair à croissance rapide. Les deux essais présentés étudiaient une gamme de variations en MAT des régimes entre 19 et 15% (Essai 1) et 16% (Essai 2). Les aliments contenant 0,9% de lysine digestible, ont été formulés afin que les teneurs en acides aminés (AA) respectent à minima les ratios AA:Lys du profil de protéine idéale de Mack et. al. (1999), mais ont été réévalués pour la thréonine et l’arginine (dThr:dLys = 68 au lieu de 63 ; dArg :dLys = 108 au lieu de 112). Ces aliments ont été distribués ad libitum à des poulets Ross PM3 mâles élevés au sol entre 21 et 35 jours d’âge. Dans les deux essais, le poids vif final et le gain de poids des poulets n’ont pas été affectés significativement par la baisse de MAT. De même, cette baisse n’a pas eu d’effet significatif sur la consommation mais l’indice de consommation a été significativement dégradé dans l’Essai 1 à partir de 16% de MAT. Dans les deux essais, le rendement filet n’a pas été altéré par la baisse de MAT tandis que l’engraissement de la carcasse a significativement augmenté. Dans l’Essai 2, la qualité de la viande du filet a également été mesurée. Une augmentation significative du pH ultime du filet avec la baisse de MAT, ainsi qu’une baisse de la luminance et de l’exsudat ont été observées. Ainsi, l’utilisation d’un profil en acides aminés adéquat permet de réduire, en finition, la teneur en MAT jusqu’à 17% sans dégrader les performances des animaux, les rendements ou la qualité de la viande. En outre, la réduction de la MAT a des bénéfices environnementaux (e.g. baisse des rejets azotés) qui ont été évalués dans une étude complémentaire (Méda et al., JRA-JRPFG 2017)