Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Les logiques d'économies d’échelle et d’agglomération associées à la mondialisation des échanges ont conduit à un découplage géographique entre productions végétales et productions animales entraînant une ouverture des cycles biogéochimiques et de fortes pollutions (eaux, sols, air). L’une des voies proposées par la transition agroécologique, pour réduire les impacts environnementaux de l’agriculture, est de renforcer la connexion des systèmes de productions végétales et animales au-delà de l’exploitation, en privilégiant l’échelle des territoires. Face aux enjeux de transition agricole et aux prévisions de croissance des productions avicoles, l’aviculture peut jouer un rôle moteur dans la circularité des flux de matières et d’énergie dans les territoires. Dans ce contexte, l’objectif de cette synthèse est d’identifier et d’évaluer le potentiel de reconnexion entre filières avicoles et végétales au sein des territoires. Relativement peu d’analyses s’intéressent à la filière avicole dans les travaux de reconnexion. Afin d’illustrer ces potentialités de reconnexions, nous choisissons d’examiner les flux d’azote de la filière avicole à l’échelle de la France. Nos résultats mettent en perspective, à l’aide d’une quantification, les possibilités de réduction des fuites d’azote, d’amélioration de la valorisation des intrants et de minimisation de la dépendance aux intrants extérieurs. La transition agroécologique de l’aviculture passe par un changement de paradigme qui permet non seulement de décloisonner les filières, mais aussi de faire émerger un pilotage systémique de la circularité des flux de nutriments entre productions animales et végétales au sein des territoires.