Publié le 21 mars 2024

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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Dans tout élevage de volailles, la présence d’animaux malades ou blessés est inévitable malgré la qualité des soins que leur porte l’éleveur. Lorsque la guérison ou la gestion de la douleur ne sont pas possibles, la mise à mort en élevage peut s’avérer nécessaire dans le respect de la protection animale. Cette étude vise à évaluer les différentes méthodes autorisées par la réglementation, de mise à mort individuelle disponibles, au regard de la protection animale. Afin d’avoir une variabilité permettant de couvrir les gammes de poids rencontrés dans les élevages commerciaux et de reproducteurs, les essais ont été réalisés sur des poulets de chair mâles et femelles (1,6 kg), des dindes femelles (> 7kg) et des canards gras mâles (3,5 kg). Sur chacune des espèces, nous avons évalué, sur un nombre réduit d’animaux (une dizaine), l’utilisation du pistolet TED, de la pince à dislocation seule (sur les volailles de moins de 5 kg), la dislocation cervicale manuelle (sur les poulets uniquement) et enfin l’électronarcose exclusivement crânienne suivie de la mise à mort avec l’utilisation de la pince à dislocation. L’évaluation de la présence de réflexes cornéo palpébraux (RCP) nous indiquait l’état de conscience des volailles. Avec le pistolet TED, il n’a pas été possible d’évaluer, chez les poulets, la présence et l’éventuelle persistance des RCP. Chez les autres espèces, le pistolet semble efficace avec un taux d’échec (RCP présent) de 1/9 et 3/19 pour les dindes et canards respectivement, lié sans doute à une mauvaise position du pistolet sur le crâne. L’utilisation de la pince à dislocation seule n’est pas envisageable car elle ne permet pas un bon étourdissement chez les volailles testées. L’élongation cervicale manuelle reste, sur les volailles de moins de 3 Kg, une méthode efficace (3/8 des poulets ont perdu le RCP en moins de 30 sec et 5/8 l’ont perdu immédiatement) mais nécessite la maîtrise du geste. La combinaison électronarcose exclusivement crânienne suivie de la pince à dislocation est une piste satisfaisante à condition que l’intensité du courant délivré soit suffisante et que le temps d’exposition au courant électrique soit suffisamment long, en effet la réapparition du RCP a été constatée chez 2 poulets sur 8, 10 dindes sur 10 et 8 canards sur 10. Des travaux complémentaires seraient nécessaires pour préciser l’intensité et le temps de contacts adaptés à chacune des espèces.

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