Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Depuis 2015, la France a été frappée par cinq épizooties d’influenza aviaire hautement pathogène. Face à la récurrence de ces crises, l’Union Européenne a autorisé la vaccination depuis février 2023. Cependant, la vaccination peut ne pas complètement empêcher la diffusion du virus, et peut rendre la surveillance évènementielle moins efficace du fait de la réduction des signes cliniques. Nous avons ainsi comparé l’efficacité de cinq stratégies de surveillance, inspirées de celles décrites dans le règlement délégué (UE) 2023/361 : comparaison de la mortalité quotidienne (1) et cumulée (2) avec un seuil relatif à l’effectif total, comparaison de la mortalité quotidienne avec la mortalité quotidienne normale (3), détection de l’ARN viral par RT-PCR dans des échantillons aléatoires de volailles vivantes (4), ou de volailles trouvées mortes analysées une fois par semaine (5). Pour chacune de ces cinq stratégies, nous avons testé trois scénarios selon la valeur des seuils (1)(2)(3), la fréquence d’échantillonnage (4) et la taille des échantillons (5), en modélisant la transmission du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène dans un élevage de canards prêts-à-engraisser vaccinés. Nous avons évalué la sensibilité, la précocité de détection et la spécificité, pour chacun de ces scénarios. Nous avons estimé que la stratégie d’échantillonnage hebdomadaire sur 3 à 7 canards morts (5), était la plus sensible (plus de 87% des foyers détectés), et la plus précoce (délai moyen de 7 à 8 jours après l’introduction du virus sur l’élevage).