Publié le 1 nov. 2017
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Dans un essai conduit à l'université de Perpignan au printemps 2016, 2 groupes de 15 lapins sevrés (43 j.) ont été logés en cages-mobiles (3 par cage, 0,4 m² pâturage/lapin) pendant 9 semaines. 5 cages ont été placées sur une prairie de fétuque élevée (Festuca arundinacea, F), 5 autres sur une prairie majoritairement composée de sainfoin (Onobrychis viciifolia, S). Chaque jour, les cages ont été déplacées et 60 g/lapin d’aliment complet granulé distribués (absence de refus). L’ingestion d’herbe a été estimée comme la différence entre l’offre et le refus mesurés hebdomadairement et par cage, et exprimée en g MS/kg de poids métabolique (kg0,75). Durant tout l’essai, l’offre de biomasse herbacée était plus élevée pour le groupe S que pour le groupe F (4,5 t MS/ha ou 107,8 g MS/kg0,75 vs 2,2 t MS/ha ou 58,4 g MS/kg0,75, P<0,01), ainsi que l’ingestion d’herbe (55,3 vs 38,4 g MS/kg0,75, correspondant à 52 et 68% de l’offre, P<0,01). Durant la première semaine, les lapins ont ingéré une quantité limitée d’herbe (13,5 g MS/kg0,75). Par la suite, l’ingestion augmente pour atteindre un maximum en dernière semaine pour S (74,7 g MS/kg0,75 soit 693 g herbe fraîche/lapin de 2,5 kg et 59% de l’offre), et en semaine 5 pour F (56,4 g MS/kg0,75, 66% de l’offre). Cependant, l’offre étant limitée sur la prairie F les 4 dernières semaines (46,8 g MS/kg0,75), l’ingestion est réduite (35,3 g MS/kg0,75), et atteint jusqu’à 93% de l’offre en semaine 6. Les lapins développent une capacité d’ingestion d’herbe importante (jusqu’à 40% de leur poids) au cours de l’engraissement. Par conséquent, lorsque la quantité offerte est faible (≤ 85 g MS/kg0,75), il est recommandé de réduire la densité animale pour couvrir la capacité d'ingestion d'herbe du lapin.