Publié le 5 juil. 2022
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Etude présentée aux 7èmes Jrfp
L'essentiel
Introduction et objectifs : Pour de nombreux consommateurs, l'aquaculture n'est pas un secteur de production alimentaire bien connu (Fernández-Polanco & Luna, 2012). Pour étudier les moyens potentiels d'accroître la sensibilisation, nous avons évalué les perceptions des consommateurs sur les informations dont ils disposent sur la pisciculture, notamment sur les pratiques d’élevage et l’encadrement réglementaire, ainsi que leur perception sur des pratiques émergentes ou nouvelles, résultats présentés ici. Les résultats sur la quantité et la qualité des informations reçues aujourd’hui par les consommateurs, et leurs souhaits pour le futur, sont présentés dans un poster. Approches : Pour identifier les questions clés à étudier, lors d’un atelier initial, nous avons recueilli les avis des partenaires du programme, chercheurs ou professionnels. Une étude qualitative a été réalisée lors de cinq focus groupes de consommateurs en Finlande, France et Espagne (Mariojouls et al., 2021). Une étude quantitative a été réalisée par enquête en ligne auprès d’un échantillon représentatif (415 personnes par pays) avec un questionnaire conçu à partir des résultats de l’étude qualitative. Sur les pratiques d’elevage, nous avons posé des questions du type ”Comment sont nourris les saumons en élevage ? avec...”, ”Comment sont soignés.... ?”; Comment fait-on la reproduction et la sélection... », en proposant à chaque fois plusieurs techniques, l’enquêté donnant pour chacune un niveau d’acquiescement (toujours, parfois, jamais, je ne sais pas). Des questions ciblées sur les techniques émergentes (en alimentation, génétique, RAS, bien-être) ont concerné leur acceptabilité. Résultats : Les consommateurs ont une connaissance assez faible de la pisciculture car ils déclarent en majorité qu’ils connaissent ”peu” la pisciculture (47% sur le panel total), 33% disant ne pas la connaître du tout, et la fraction déclarant la connaître ”bien” et ”très bien” représente 14% en Finlande, 20% en France, 24% en Espagne. Cette limite de connaissance ressort dans la difficulté à répondre à des questions techniques, traduite par des taux élevés de ”Je ne sais pas” (de 35 à 56%) L’approche comparative entre pays montre qu’il existe des profils de réponses significativement différents dans les trois pays pour la plupart des questions. Voici des exemples marquants. Sur les pratiques d’alimentation, la technique « avec des farines de poissons » est considérée effective (somme « toujours » + « parfois » / total excluant « Je ne sais pas ») par 95% des répondants en Finlande, 92% en France, 74% en Espagne (mais avec un fort taux de non-réponse), et « avec un mélange d’ingrédients » considérée effective par 93% en Finlande, 94% en France, 89% en Espagne. Sur les pratiques de soins, la méthode « avec des pratiques sanitaires élevées » est considérée effective à un niveau maximal (Finlande 96%, France 89%, Espagne 94%) montrant une vision positive des soins aux saumons d’élevage, tandis que "avec des vaccins" est considérée effective au plus bas niveau (Finlande 66%, France 70%, Espagne 64%) montrant une faible connaissance de cette pratique. Les questions sur alimentation, soins, reproduction et sélection font apparaître une meilleure connaissance en Finlande qu’en France et Espagne. L’acceptabilité est élevée pour des techniques émergentes en alimentation sauf pour les levures, en génétique sauf pour les OGM, et pour les RAS et des techniques améliorant le bien-être des poissons. Les consommateurs dans les trois pays sont demandeurs d’informations. Nos résultats suggèrent le besoin d’une diffusion aux consommateurs d’informations sur la pisciculture, sous des formes adaptées au sujet et à la population de chaque pays. Financement : Travaux faisant partie du programme européen AquaImpact, H2020 n° 818367.