Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Depuis la mise aux normes du mode d’hébergement, la combinaison d’un air plus sec et d’une plus grande liberté de mouvements pour les canards en engraissement, pourraient favoriser une exposition des producteurs accrue aux poussières. Le projet AGAte conduit en 2018-2020, visait à objectiver ces expositions, identifier les activités les plus exposantes, et mettre en évidence des facteurs de variation. Les expositions aux poussières alvéolaires (<5 µm) et inhalables (<100 µm) de 31 producteurs de canards en engraissement ont été mesurées durant 4 types d’activité (« déchargement et mise en place du lot » (MEP), « distribution d’un repas en début de lot » (RDébut), « distribution d’un repas en fin de lot », « chargement du lot pour le départ à l’abattoir »), en hiver et en d’été. En parallèle, différents paramètres potentiellement explicatifs ont été recueillis. L’exposition moyenne est significativement plus importante en hiver qu’en été. Les « MEP » (1,14 mg/m3 en hiver et 1,32 mg/m3 en été), et les « Rdébut » (1,65 mg/m3 en hiver et 0,64 mg/m3 en été) constituent les activités les plus exposantes. En particulier, un groupe de salles présente des expositions aux poussières alvéolaires plus importantes (2,15 mg/m3). Elles se caractérisent par des conditions lumineuses ne respectant pas le rythme circadien, des logements plus grands, un raclage des déjections moins fréquent. Cette étude montre que la prévention des risques respiratoires est importante à réaliser auprès des producteurs de canards mais aussi auprès des équipes participant au déchargement ou chargement des camions. Le masque reste un outil indispensable pour se protéger.