Publié le 2 juil. 2024

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Etude présentée aux 8èmes JRFP 2024

L'essentiel

Dans un contexte actuel de changement climatique, de manque d’eau et de période de sécheresse, quel serait l’impact technico économique d’une pratique de la pêche en pleine eau en pisciculture d’étang en Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) ? Ce questionnement s’inscrit dans la vision de remplacer, dans certains cas, la méthode de pêche traditionnelle afin d’améliorer la gestion de l’eau en évitant le recours systématique à la vidange d’étang. Cette technique si fonctionnelle permettrait également de capturer des poissons pendant la période estivale. Les aléas climatiques de ces dernières années ont conduit, certaines années, à une perte importante de la production dans la région AURA ayant un fort impact sur la rentabilité économique des producteurs et des collecteurs. La gestion de l’eau dans les étangs constitue un enjeu prioritaire pour la filière piscicole en étang. Pour répondre à cette problématique, le projet FULLFISH - Pêche en pleine eau a vu le jour dans le cadre d'un financement PEPIT de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce projet a pour objectif premier d’optimiser la gestion de l’eau en s’abstenant d’une vidange systématique des étangs lors de la pêche. En parallèle, le projet vise à définir de nouvelles techniques de pêche en étangs (matériel et main d'œuvre) ayant une efficacité (taux de capture, taux de survie), tout en maintenant le bien-être animal comparable aux pratiques traditionnelles (avec vidange totale des étangs). Bien entendu l’éventuel impact de la mise en place de ces nouvelles techniques sera étudié (suspension de sédiments fins et qualité physico chimique de l’eau). En premier lieu, des expérimentations pour valider la faisabilité de la pêche en pleine eau ont eu lieu dans les trois régions traditionnelles d’étangs : en Dombes, dans le Forez et dans le Dauphiné. D’autres part, la difficulté du trait de filet en pêche en pleine eau par rapport à la pêche traditionnelle est telle que les pêcheurs doivent être plus nombreux. En ce sens, des réflexions sur la mécanisation du trait de filet sont en cours afin de faciliter la méthode. A l’issue des premières expérimentations, le taux de capture varie d’un étang à l’autre et dépend principalement de la configuration intrinsèque de l’étang et de la période de pêche. Quant à la mécanisation du trait de filet, des essais sont actuellement en cours et tentent de discriminer les différentes méthodes. Les résultats, bien que prometteurs, nécessitent d’être précisés durant la période du projet.