Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Le foie gras fait partie du « patrimoine gastronomique et culturel français » (LOA, 2006) et contribue à la renommée culinaire de la France. La pérennité de cette production apparait toutefois menacée à plusieurs niveaux. Ainsi, malgré la mise aux normes récente des ateliers de gavage, les modes et les techniques de production de foie gras actuels restent une source de polémiques Parallèlement, le contexte sanitaire récent avec deux épisodes majeurs d’influenza Aviaire, a pleinement impacté le système d’élevage de canards prêts-à-gaver qui se trouve ainsi devoir être repensé en profondeur. Il devient ainsi essentiel pour la filière d’anticiper et d’imaginer dès à présent le système de production de demain, en confrontant les exigences techniques économiques et sanitaires inhérentes à la production de foie gras et l’idée que le citoyen se fait d’un système d’élevage plus éthique. Un travail de réflexion mobilisant différentes parties prenantes lors d’ateliers collectifs a à cette fin été conduit en 2017. L’objectif a été de mettre en place une réflexion globale visant à obtenir in fine des éléments de réflexion quant aux évolutions possibles des systèmes de production. A cette fin, 3 ateliers regroupant au sein d’un même groupe de travail des acteurs liés directement (représentants de l’amont et de l’aval), indirectement (représentants de la recherche, équipement, valorisation de coproduits,) ou non liés à la filière (association de protection animale, association de consommateurs) ont été organisés. Ils ont permis le partage d’une vision commune, les échanges et l’écoute entre les acteurs. Si les concepts générés restent fortement influencés par les urgences ressenties liées à l’actualité, des propositions ont pu émerger. Parmi celles-ci, les voies les plus prometteuses concernent des actions liées au système d’élevage en lui-même (lumière naturelle, embuc souple, optimisation du pilotage des bâtiments (en cohérence avec le contexte sanitaire), interaction éleveur/gaveur), des actions de communications (leçons de chose, partage des résultats d’études). Les liens de la filière avec les distributeurs, associations de protection animale et de consommateurs apparaissent globalement à renforcer. Ce travail constitue un socle de départ précieux dans le cadre de réflexions moyen/long terme dans la filière.