Principaux freins à l’observance des pratiques de biosécurité lors de l’attrapage des volailles : exemple du sud-ouest de la France

Les épizooties d’influenza aviaire hautement pathogène qui ont touché successivement les élevages avicoles français depuis 2015 ont mis en évidence l’importance cruciale de la biosécurité dans le secteur avicole. Parmi les activités potentiellement responsables de la propagation du virus, l’attrapage des volailles reste peu documenté. Cette étude avait pour but d’identifier les obstacles majeurs à l’application des pratiques de biosécurité lors de l’attrapage dans le sud-ouest de la France. Cette recherche s’est appuyée sur des entretiens semi-directifs menés entre avril et mai 2022 auprès de dix-huit acteurs de la filière avicole liés à l’activité d’attrapage. Les entretiens ont été enregistrés intégralement et partiellement retranscrits. Une analyse qualitative thématique a été réalisée pour identifier les thèmes récurrents. Des contraintes d’ordre temporelles, structurelles et matérielles liées à une faible observance de la biosécurité ont émané des entretiens. En outre, les points bloquants à la mise en œuvre des normes sanitaires résidaient également dans la perception des risques par les éleveurs et les attrapeurs, ainsi que dans les conditions de travail du métier d’attrapeur. Enfin, des barrières de communication et d’organisation empêchaient une bonne réalisation de l’activité et le respect de la biosécurité. Les perspectives envisagées afin de tendre vers une meilleure observance de la biosécurité pendant l’attrapage relevaient en particulier des aspects réglementaires ainsi que de la mise en place de réunions et de formations rassemblant les maillons de la filière.