Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Les filières avicoles évoluent vers davantage d’élevages en plein-air, ce qui augmente le risque d’infestation par des helminthes parasites, avec un impact sanitaire et économique à la clé. Or, il n’existe pas à ce jour de données sur la prévalence et la pression de ces parasites en France.Un observatoire a été constitué pour mieux connaître la prévalence de ces vers, en recrutant 40 élevages de poulets de chair et 54 élevages de poules pondeuses, en plein-air ou biologique. Le suivi, réalisé d’août 2019 à mars 2020, a été fait en utilisant une méthode de tamisages successifs des contenus digestifs de quatre sujets pour chaque élevage suivi. Chez les poulets de chair, Ascaridia et Heterakis ont été identifiés dans 35 % des élevages (aucun Capillaria et aucun cestode). Ascaridia était plus fréquent (12/40) qu’Heterakis (8/40) avec une charge parasitaire plus forte. Sur 25 élevages vermifugés avec des produits classiques, des vers ont été mis en évidence dans seulement 7 cas.Sur les 54 lots de poules pondeuses, 84 % étaient porteurs de nématodes, dont la moitié hébergeait également des cestodes. Aucun élevage n’avait de cestodes sans nématodes. Ascaridia, Heterakis et Raillietina étaient les vers les plus fréquents, mais Capillaria, Choanotaenia et Davainea ont également été identifiés. Tous les élevages sans traitement ou avec un traitement alternatif à base de plantes étaient porteurs, mais 35 élevages sur 40 avec un traitement classique étaient également porteurs.Ces premiers résultats indiquent que la pression helminthique est élevée, plus en pondeuses qu’en chair.