Publié le 1 déc. 2020

Téléchargements

Télécharger l'article
Chez les volailles plein air, la pression helminthique est élevée, surtout en pondeuses

L'essentiel

Malgré les impacts sanitaires et économiques provoqués par les vers (ou helminthes), chez les volailles ayant accès à un parcours, la prévalence de ces parasites est peu connue. Leur impact pathogène dépend de l’espèce, de sa localisation dans le tube digestif et de la charge parasitaire. Afin de mieux connaître la prévalence et les espèces présentes en poulets de chair et en poules pondeuses élevés en plein-air, un observatoire a été constitué. Sur les 40 élevages de poulets de chair recrutés, des nématodes (Ascaridia et Heterakis) ont été mis en évidence dans 35 % des élevages (pas de capillaires ni de cestodes). Les Ascaridia étaient plus fréquents (12/40) et avec une charge parasitaire plus forte que pour Heterakis, retrouvé dans 8 élevages sur 40. Le nombre d’élevages sans traitement contre les helminthes (incluant les bio) était faible par rapport aux poulets plein-air non bios traités, et il est difficile de conclure sur l’effet des traitements. Néanmoins, sur 25 élevages vermifugés avec des produits classiques, seulement 7 présentaient des nématodes. Pour les poules pondeuses, environ la moitié des élevages de pondeuses était bio. Au total, sur les 54 lots enquêtés, 48 lots étaient porteurs de nématodes, et la moitié également porteurs de cestodes. Aucun élevage n’avait de cestodes sans nématodes. Ascaridia, Heterakis et Raillietina cesticillus étaient les plus fréquemment retrouvés, mais Davainea, Chonaotaenia et Capillaria ont également été identifiés dans respectivement 2, 2 et 4 élevages. Tous les élevages sans traitement ou avec traitement alternatif à base de plantes étaient porteurs d’helminthes. Pour les traitements classiques, 35/40 élevages vermifugés étaient porteurs. Néanmoins, les délais entre le dernier traitement et le prélèvement étaient très variables et parfois très longs, ce qui ne permet pas de juger de l’efficacité des anthelminthiques classiques. Ces résultats montrent que la pression helminthique est élevée, surtout en pondeuses et que la nouvelle méthode diagnostic développée et appliquée par les laboratoires d’analyses vétérinaires permet de mettre en évidence des vers généralement non décelés ou mis en évidence moins fréquemment, notamment Heterakis au niveau caecal.

Partenaires

ANSES - Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ITAVI

Sponsorisé par

MSD - Intervet HUVEPHARMA virbac2